La nicotine est-elle le seul facteur responsable de la dépendance ?

 

D’autres substances présentes dans la fumée de tabac participent au maintien de cette puissante addiction. Dans la limite des connaissances scientifiques actuelles, même s’il existe encore quelques controverses, les experts s’accordent à dire que la nicotine semble être l’agent principal, responsable de la dépendance physique au tabac.

 

Par ailleurs, la dépendance physique aux substances de la fumée de tabac est renforcée par une forte dépendance dite comportementale, liée aux habitudes.

Enfin, la dépendance psychologique engendrée par le parcours de chacun vient encore renforcer les difficultés que le fumeur peut rencontrer quand il a pris la décision de se séparer du tabac. 

 

Quoi qu’il en soit, même si le traitement par substitution nicotinique ne donne pas des résultats à 100 % comme nous le souhaiterions, il a démontré aujourd’hui que c‘est l’un des meilleurs traitements pour augmenter de manière significative le pronostic de réussite d’une tentative d’arrêt du tabac.

 

 

De bonnes conditions d’utilisation améliorent très significativement

 l’efficacité de la substitution nicotinique.

 

 

Faut-il jeter ses cigarettes quand on débute un arrêt du tabac ?

 

L’époque où il était recommandé de jeter « symboliquement » ses cigarettes est révolue. Chaque fumeur décide ce qu’il pense être le mieux pour lui. Certains préfèrent les jeter pour éviter d’être tentés. Plus fréquemment, les fumeurs préfèrent conserver le paquet pour se rassurer au cas où … Il est cependant préférable de les éloigner pour éviter de vives stimulations à fumer (réflexe de Pavlov). Une solution consiste à les mettre dans la boite aux lettres ou le coffre de la voiture par exemple, en tout cas, un lieu éloigné et différent du rangement habituel et qui nécessite un effort pour rechercher ses cigarettes.

 

 

Une ou deux cigarettes prises "accidentellement" … est-ce foutu ?

 

Non, certainement pas ! Cela peut arriver les premières semaines de la phase d’arrêt. Rien de grave : cela ne remet absolument pas en question le pronostic de réussite. Par contre, ne pas hésiter à revoir le dosage de nicotine si besoin.

 

 

Est-ce difficile de perdre l'habitude de fumer ?

 

Comme vous le constaterez dans le programme qui vous est proposé sur ce site : l’abstinence totale de tabac est nécessaire pour perdre l’habitude de fumer. On ne perd une habitude que si on ne la répète pas. 

 

 

 La réduction progressive de tabac est-elle efficace ?

 

La seule réduction n’apporte que peu de bénéfice pour la santé. La réduction progressive n'est utile que si l'objectif est l'abstinence totale.

 

La réduction doit être une étape dans le processus d’arrêt du tabac.

 

 

Est-ce que moi aussi,  je peux y arriver ?

 

 Oui bien évidemment ! Nous connaissons tous des fumeurs qui ont stoppé leur tabagisme seuls sans aide et sans médicaments, le plus souvent après 40 ans. Ces fumeurs ne comprennent pas que les autres fumeurs ne puissent pas en faire autant. En médecine, nous connaissons des maladies qui guérissent spontanément. Ce phénomène existe pour la dépendance au tabac mais hélas pas pour la majorité des fumeurs. Ne vous laissez pas impressionner par leur expérience et faites votre propre parcours…

 

Faut-il plusieurs essais ?

 

Il faut plusieurs essais pour arriver à 0 cigarettes et stabiliser votre vie sans tabac.

 

Ne vous découragez surtout pas : c’est un processus normal d’apprentissage. Un acquis repose très souvent sur la répétition. Comme la majorité des fumeurs, vous devrez vraisemblablement passer par cette phase d’apprentissage.