Le débat sur la cigarette électronique soulève beaucoup de passion.

 

Quand la cigarette électronique est apparue en France, quelques experts prévoyaient un développement rapide de son usage qui conduirait en quelques années à supplanter la cigarette traditionnelle. Aujourd’hui, les ventes de tabac n’ont pas fléchi autant que ces experts nous le prédisaient …

 

Plus sérieusement, les promoteurs de la cigarette électronique voyaient dans ce qu’ils ont nommé rapidement « la vapoteuse », un moyen populaire de stopper le tabagisme sans passer par des contraintes notamment les consultations chez un professionnel de santé.

 

 

Tous les experts sont unanimes :

 

En l’absence de combustion, la vapoteuse est beaucoup moins nocive pour la santé que le tabac brûlé. En effet, avec la cigarette traditionnelle, le monoxyde de carbone et les goudrons issus de la combustion sont responsables de nombreuses pathologies graves entrainant des soins lourds… Le bénéfice est donc aujourd’hui largement en faveur de la cigarette électronique.

 

A juste titre, les promoteurs de la vapoteuse défendent l’intérêt majeur qu’elle représente pour la santé publique. La majorité des fumeurs devenus abstinents de tabac grâce à la cigarette électronique s’éloignent de la perspective de graves soucis de santé… Cet argument justifie sans réserve la diffusion de ce produit. 

 

 

Une bonne solution pour cesser le tabac... hélas rien n’est parfait …

 

Fautes d’informations suffisantes, beaucoup fumeurs refusent la vapoteuse ou n’arrivent pas à l’adopter. D’autres utilisent la cigarette électronique pour réduire leur consommation de tabac. Hélas, les scientifiques, auteurs des publications sur ce thème de la réduction, sont particulièrement réservés sur les bénéfices que nous pouvons en attendre.

 

Par ailleurs, la vitesse de diffusion de la nicotine via ces dispositifs est suffisamment rapide pour que nous puissions craindre le maintien de la dépendance. En effet, de nombreux vapoteurs ont beaucoup de mal à se séparer de la cigarette électronique après avoir quitté le tabac quelques mois plutôt. Quelles pourraient être les conséquences de l'inhalation du produit de vapotage pendant plusieurs mois ou années ?  Pour les promoteurs de la vapoteuse, ce n’est pas un problème. Ils restent étonnamment flous sur cette question… Pour le consommateur, l’information doit être claire sans faire l’impasse sur un risque possible du maintien de la dépendance même si le bénéfice du produit est majeur.

 

 

Et pourquoi pas en complément des patchs de nicotine ?

 

L’utilisation simultanée des patchs et de la vapoteuse améliorent les performances de ces deux produits.

 

En complément des patchs, la vapoteuse peut être utilisée sans nicotine ou avec nicotine si nécessaire. Bien veiller alors à abandonner la nicotine dans la vapoteuse avant la réduction des doses de nicotine dans les patchs.

 

Dans ces conditions, après le sevrage tabagique, la cigarette électronique sans nicotine pourra être utilisée en prévention des risques de reprise de tabac par exemple lors de soirées conviviales sans réactiver une dépendance.

 

Les risques de maintenir une dépendance comportementale sont très minces. La vapoteuse est impersonnelle. Elle n’est pas tenue en main comme une cigarette traditionnelle. L’inhalation est différente. Sans nicotine, c’est donc un excellent outil de prévention de reprise de tabac que vous oublierez en quelques mois.

 

Conclusion : L'utilisation simultanée de patchs nicotiniques et de la cigarette électronique augmentera vos chances de stopper le tabac. L'abandon de la nicotine dans la cigarette électronique au profit de la nicotine distribuée par les patchs vous permettra de vous séparer de la cigarette électronique dans un délai de quelques semaines.